Je m'exprime

Ce fut un honneur pour moi de participer à la veille de la journée internationale de la femme, à l'événement dénommé : *Le Congo au coeur*. Une activité initiée par l'agence Media Press Congo au Pullman Hotel. Cette rencontre, unique en son genre, a réuni autour d'une même table les blogueuses kinoises et Hassan Habdallah, entrepreneur, président du célèbre club de football Daring Club Motema Pembe et Directeur général de la société Congo Motors. Outre ces casquettes, Hassan est aussi un passionné des droits de la femme. C'est ce dernier aspect peu connu de lui qui attire mon attention.

A la veille du 8 mars, sa pensée tournée vers la femme, il nous raconte son engagement dans la lutte pour l'autonomisation de celle-ci. La charité bien ordonnée commence par soi-même dit-il, il emploie de nombreuses femmes dans sa compagnie Congo Motors. Pour une meilleure intégration, ces vaillantes femmes bénéficient en amont d'une formation en mécanique. Surprise par cette affirmation, moi qui ai toujours considéré la mécanique comme une question de force physique, Hassan me rassure en démontrant qu'il y a des délicatesses dans ce domaine qui nécessite le travail de la femme.

Celui qui est capable de donner la vie, peut tout

Restant dans les bornes du thème principal de la journée du 8 mars, il avance que la femme tout comme l'homme, est un être capable de tout faire. L'autonomisation de celle-ci devrait commencer par elle-même, dans ses pensées et dans son estime de soi. Le patron du Daring Club Motema Pembe souligne par ailleurs que l'homme aussi doit travailler sa conception de la femme, qui n'est pas un ennemi. Plutôt, un partenaire et un collaborateur. Cette notion, le numéro un de Congo Motors l'a intériorisé tôt, lui qui a grandi dans une famille entouré de nombreuses femmes. Ainsi, il mène des actions de sensibilisation pour l'autonomisation de la femme.

Un amoureux du Congo

C'est avec amour et conviction qu'il parle du pays qui l'a séduit et adopté qu'il appelle de lui-même "mon cher Congo". On pourrait se demander comment est-ce qu'un homme originaire d'un autre pays pourrait autant aimer le Congo ? En effet, Hassan a passé une grande partie de sa vie en RDC. Son expérience d'entrepreneuriat partie de Kinshasa lui a permis de connaitre, de comprendre mais aussi d'aimer le Congo et de le considérer comme son pays.

Tout a commencé le jour où de retour à Kinshasa après un déplacement à l'étranger, il se rend compte qu'il y avait beaucoup de ferrailles sur la route. Il se dit en lui-même, que transformer le fer serait une belle idée d'entreprise. C'est ainsi qu'il commence à recycler le fer et crée l'emploi dès ses débuts. Il avait en effet besoin de la main d'oeuvre pour le ramassage des fers sur la route. Il commence ainsi son entreprise avec un bureau conteneur, à la merci des rires et moqueries. C'est son courage et sa détermination qui lui emmène à foncer jusqu'à réussir ses affaires. Il dit haut et fort son appartenance à la République démocratique du Congo.

Personnellement, sous ma casquette de blogueuse, j'estime que la femme a tout intérêt à travailler et à mettre en avant ses actions, profitant des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Elle doit cesser de crier à la parité pour s'imposer et arracher l'exercice de ses droits par ses compétences.

Texte de Cynthia Samba Mudikal, jeune congolaise de 21 ans. Résidente à Kinshasa, elle est entrepreneure et blogueuse. Dans ses blogs, elle raconte soit des faits qui marquent la société Kinoise soit des histoires qu'elle imagine pour mettre son talent de conteuse en avant. L'objectif de ses activités en ligne est de sensibiliser les jeunes congolais sur divers domaines de la vie. Elle nourrit bien d'autres projets pour lesquels elle travaille minutieusement comme son personnage Kairos.